Exposition « Vantablack » – Galerie Jocelyn Wolff
Exposition « Vantablack » – Galerie Jocelyn Wolff Œuvres d’André Cadere, Miriam Cahn, Claire Chesnier, Jan Dibbets, Lena Hilton, Elodie Seguin, Francisco Tropa, Pieter Vermeersch, Franz Erhard Walther Du 24 juin au 29 juillet 2017 Vernissage le samedi 24 juin 2017 Du mardi au samedi de 11h à 19h Entrée libre Galerie Jocelyn Wolff |
Du 24 juin au 29 juillet 2017 La galerie Jocelyn Wolff propose une exposition collective axée sur le thème de la couleur… « Imagine que quelqu’un indique un certain endroit de l’iris dans un œil à la Rembrandt, et qu’il dise: « Je veux que les murs de ma chambre soient peints de cette couleur ». » Ludwig Wittgenstein, Remarques sur les couleurs Le mot de Erik Verhagen, co-commissaire de l’exposition: En mai 1960, Yves Klein enregistre à l’Institut national de la propriété industrielle l’enveloppe Soleau n°63471 enfermant deux feuilles de papier de 21,1 x 13 cm sur lesquelles l’artiste, coutumier de tels dépôts, fait valoir ses droits sur l’International Klein Blue dont il dévoile la formule chimique . En précisant sur la première feuille que le mélange ne doit jamais être chauffé à nu et sur la seconde qu’il convient d’appliquer la couleur « au rouleau, au pinceau ou au pistolet sur support de bois, de contreplaqué ou d’isorel, armé de tasseaux au dos et recouvert de velum », Klein signifie très clairement qu’il ne saurait en être l’unique usager. Toute comparaison avec un épigone qui a su s’assurer en 2016 la concession exclusive des droits d’utilisation d’une matière, alors qu’il n’en est pas l’inventeur, composée de nanotubes de carbone gris témoignant d’un coefficient d’absorption de 99,965% serait donc vaine. S’arroger le monopole d’une (matière coïncidant avec une) couleur nous semble d’autant plus absurde et révoltant que comme l’a parfaitement signifié Maurice Merleau-Ponty, la chose chromatique ne saurait être désolidarisée de « l’expérience même qui la révèle ». Les artistes (et travaux) retenus pour cette exposition appartiennent à des histoires, générations et sensibilités complémentaires mais chacun d’entre eux a su (re)mettre en perspective voire déconstruire des ou la couleur(s) en les appliquant à des procédures, matériaux, supports et protocoles qui les ou la placent au cœur de leur propos respectif. Il nous a à ce titre semblé instructif afin d’accentuer cette dimension, persistance pour ne pas dire obsession chromatique de proposer quelques œuvres qui « débordent » sur les chronologies officielles de certains artistes et de convoquer des travaux de jeunesse qui à l’image du « Cadere avant Cadere » ou du « Dibbets avant Dibbets » posent les jalons d’interrogations qui vont se manifester dans un second temps. La présence de ces œuvres relayées par des pièces produites entre les années 1970 et aujourd’hui permet aussi de revenir sur un poncif visant à cloisonner le conceptualisme – plusieurs artistes de l’exposition y sont associés – dans une tonalité « neutre ». [Sources : © communiqué de presse] |
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